lundi 8 décembre 2014

Prenez, et HDez-en tous !!!! Ceci est mon blog etc...

Si je devais retenir quelque chose de cette année 2014 en terme d’audio et plus globalement de musique ce serait : « Ca va beaucoup mieux »




Bah oui quoi… Tout va vraiment beaucoup mieux ! Le constat s’impose de partout, sur les labels, dans les rayons des magasins, sur la tête des gens, sur internet, chez nous, au boulot, partout ! Le numérique est, je le crois sincèrement, parvenu à son entière maturité. Constat tardif tandis que les premiers Cds ont plus de 35ans et que cette technologie est ancrée dans tous les studios depuis bien longtemps, certes ! Mais en prenant le phénomène dans sa globalité et tous ses champs d’application possibles, il n’y a plus le moindre doute ni la moindre zone d’ombre quant à l’intérêt de consommer et travailler sa musique numériquement.


C'est pas faux, mais c'est plus vraiment vrai...


Il y a encore 10ans je trouvais sincèrement que beaucoup d’outils numériques de traitement du signal, notamment les plug-ins, n’étaient pas encore à la hauteur de leurs homologues électroniques. Idem pour les synthés, les outils de mastering… Pire encore ! On mixait tout à burnes et on consommait du MP3… quelle vilainie, quelle… merde ! N’importe quel casque au dessus de 50euros vous le dira, le mp3 c’est vraiment moche… Avec le recul je ne sais réellement pas expliquer (ou je le refuse ?) la popularisation du format, ça a fait tant de mal ! Les disques durs étaient pourtant conséquents, les vitesses de connexion déjà bien établies… Mais non, le CD a vraiment été mis derrière tous ces fichiers mal encodés, que l’on écoutait n’importe où, sur n’importe quoi, et surtout n’importe comment. D'autant plus frustrant que l'image vidéo, elle, a passé son test de la HD avec le succès que l'on connaît!


Tiens, voilà du boudin...


Mais depuis quelques années les indices sont nombreux et les mœurs changent, on se remet à consommer du son avec respect & conscience. Le format flac et ses collègues « lossless », pourtant âgé, est désormais partout : des fichiers sur les plate-formes de streaming musical, des fichiers offerts pour l’achat d’un CD, des fichiers à télécharger légalement ou pas, des fichiers oui, mais quels fichiers ! Différence indiscernable avec un master CD tout en prenant moitié moins de place, c’est définitivement du tout bon, mangez-en. A côté de ça, les ventes de vynils explosent, le streaming en ligne se met à la HD, les lecteurs audio « bit-perfect » pullulent, les fabricants de téléphone prennent soin de leurs sorties casque, le format Blu-ray met le son HD dans tous les salons, la norme Loudness remet de la dynamique dans vos programmes TV, la production musicale se décompresse, en terme de mixage la mode est au vintage… Bref, on lève le pied, on respire mieux, on fait l’amour, le beau son est de retour !

Et les constructeurs n’ont pas mis longtemps à comprendre que ce « beau son » réduit à l’état de marché de niche depuis l’avènement du MP3 allait bien finir par revenir en force. Et bien ça y est, nous y sommes ! Le marché des convertisseurs Hifi en dessous de 500euros est devenu un vrai champ de bataille où règne une concurrence féroce, l’iPod se fait massacrer par toute une armada de baladeurs audiophiles, les Smartphones se dotent d’amplis casques et de convertisseurs externes nomades… Bref, tandis que les platines CD se construisent toujours de la même manière, la musique dématérialisée a su s’adapter et jouit d’une offre matérielle immense où USB asynchrone et décodages de fichiers audio HD ont le vent en poupe. Ca va même beaucoup plus loin que je ne le pensais car on assiste carrément à un retour en force du format .DSD !!!!


Ce truc, je veux le voir partout !!!


Format tout à fait confidentiel depuis la création du SACD, le « Direct-Stream-Digital » est le top du top en matière de conversion numérique du signal mais a été malheureusement enterré vivant par la dématérialisation et la politique commerciale de ces foutues majors qui en ont fait un format tout à fait élitiste et bien trop cher. Mais ces dernières années, quelques petits malins se sont amusés à ré-encoder ces précieux disques (à peine 10000 produits) en Flac 24bits/192kHz, accordant plus ou moins légalement aux internautes les plaisirs de l’écoute codée sur un bit et échantillonnée 64 fois plus que le CD. Pour en consommer assez régulièrement, je le dis et je le gueule ! Le SACD c’est purement génial, n’importe quel album de jazz ou de classique vous envoie sur la stratosphère du plaisir d’écoute. Comparer un CD à son homologue SACD est toujours une révélation… finies les limites du redbook et de la pente raide à 22kHz… désormais c’est bande passante infinie, dynamique étendue et… ça s’entend ! Sur le « The Fall » de Norah Jones par exemple, le SACD présente un bas du spectre magnifique, hyper défini par rapport au CD, tandis que l’apport des harmoniques à très hautes fréquences apporte une présence accrue sur les voix, les cordes, sur tout en fait…

Et ce plaisir se démocratise fortement, tandis qu’une platine SACD coûtait quelques milliers d’euros, tous les convertos moyens de gamme s’arment maintenant du fameux label Dsd64, l’excellent Qobuzz propose de nombreux albums encodés en Flac 24/192, et ce n’est que le début ! Gageons que de véritables fichiers .Dsf (conteneurs du Dsd) feront bientôt leur apparition, tout comme de nouvelles évolutions du format actuellement en chantier comme le Dsd128. Alors certes, quasiment tous les studios travaillent et livrent toujours en PCM, mais n’empêche… les choses changent et la musique bouge.


iBasso a remis en selle la haute qualité d'écoute nomade à prix serré, un test est à venir! ;)


Bref, la dématérialisation a enfin pris le bon cap, celui des fichiers qui pèsent lourd, des métadatas bien ordonnées et de la haute définition. Ce regain d’intérêt dans la qualité profite à tous ! L’ingénieur du son branché musique mixe désormais en 24bits/88.2kHz, son homologue cinéma fait encore monter les chiffres et tous deux profitent de plug-ins surpuissants tirant avantage de cet échantillonnage accru pour parfaite leur finesse de traitement. Les convertos sont eux de plus en plus efficaces, à tel point que le domaine professionnel se rapproche sérieusement des appareils grand public où il n’est plus rare de voir des Sabre ESS-32, des circuits de conversion montés en double mono, avec alim’ haut de gamme, sorties XLR et tout le tralala… Cette nouvelle donne profite également aux enceintes actives, partenaires de choix pour une solution laptop/dac peu encombrante. Et les casques alors ? Tandis qu’un certain Dr Dre a eu l’idée d’en faire un accessoire de mode pété de basses il y a quelques années, il faut désormais reconsidérer l’offre actuelle très sérieusement, c’est tellement la guerre pour s’emparer du marché que la qualité a grimpé en flèche ! L’arrivée de nouveaux arrivants comme Parrot ou Focal dans ce domaine a fait pencher la balance du côté du « beau son » encore une fois, et les amplis casque, ces grands oubliés, refont leur apparition en rayons avec quelques surprises, comme l’exceptionnel modèle de chez Oppo, constructeur qui d’ailleurs a beaucoup fait avancer les choses en matière d’audio ces dernières années.


Le Teac DA-501, un converto hifi qui met la misère à pas mal de machines estampillées "Pro"!


Et quant à moi, refusant jusqu’alors la dématérialisation, il faut bien avouer que j’ai fait marche arrière toute… Enfin ! Probablement fatigué par la compression et le piratage, seul le fétiche CD trouvait grâce à mes yeux, avec la certitude qu’il n’était pourtant qu’un format désormais obsolète et vendu toujours aussi cher, qu’il ne demandait qu’à être ré-inventé ! Si le SACD a failli dans cette entreprise, la musique dématérialisée elle, a remporté ce défi de nouveau millénaire avec succès et est parvenue, sans l’infâme concours des maisons de disque, à s’imposer comme la nouvelle manière de consommer la musique. Anti-matérialiste, libre d’aller sur tous les supports, libre d’être partagée… je lui reconnais désormais toutes ces vertus, et avec une certaine honte avouer que j’ai eu tort de ne pas avoir cru en ce futur-là ! La dématérialisation de poursuit donc, j’en fais désormais partie intégrante, mais avec la certitude que certaines choses ne mourront jamais et feront toujours vivre la musique comme aucun convertisseur ne pourra le faire. La collectionnite, une galette noire, un sillon, une platine… Reliques d’un temps passé révolu techniquement, mais empli de cette saveur particulière, quand acheter un vynil chez le disquaire, c’était un petit événement. Aujourd’hui, écouter un SACD sur son baladeur, c’est aussi un événement, ainsi soit-il.



Voilà, je suis content, j’avais juste envie de le dire… Je suis fier de bosser pour ces nouveaux formats, ces nouvelles écoutes, cette nouvelle fidélité audio qui gagne nos foyers, et qui remet beaucoup de gens sur la bonne voie pour une consommation musicale consciente et épanouie.


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