mercredi 27 avril 2011

Zapping du Sony PCM D50


  • Hop là! Comme promis, une sélection de sons captés via le petit enregistreur de chez Sony. Parfois seul, parfois associé au micro stéréo en XY Audio-Technica AT8022. La sélection inclut des extraits sonores d'environ 15 secondes, allant d'un lieu à l'autre, des machines aux oiseaux... Il ne s'agit que de sons de tous les jours (ou presque!) pour la plupart pris "à la volée", sans conditions particulières. Mp3 320kbits/s, pas de normalisation ni compression, attention les oreilles!


(pour un .wav en 24bits, contactez-moi directement)

  • Entre autres, la campagne, l'eau, la forêt, les tâches culinaires, l'indispensable feu de cheminée, cabine téléphérique, la descente en snow-board, l'enfer des villes, l'enfer des trains, des couloirs, des armées de passants... Pas de track-list, débrouillez-vous! :) Le but étant avant tout de vous donner un aperçu des sonorités de l'appareil, qui sans rivaliser avec un véritable ensemble professionnel, donne des résultats que je trouve très concluants pour une solution (très) portable.
  • A venir, la même chose mais avec des voix, et dans une véritable fiction sonore...

ps: Rycote vient de sortir un kit complet pour enregistreur portable, franchement très pratique! (et pas cher) Possible également de le fixer sur un appareil photo. plus d'infos sur http://www.pilotefilms.com/


    mardi 19 avril 2011

    AETA 4Minx, la conquérante ???

    • Cela fait des mois qu'elle fait parler d'elle sur les forums de pros. On spécule, on devine, on envie, mais surtout, on attend! Eh oui, cette nouvelle machine attise bien des convoitises tant son potentiel paraît fantastique. Tout d'abord, l'objet!

    • Mais commençons par les présentations... AETA est une entreprise française (Cocorico!) créée en 1978. Spécialiste dans le domaine de la radio-diffusion, elle a su s'imposer dans le domaine Broadcast de par son initiative et ses recherches consacrées à la création de nouveaux codecs audio. Qu'est-ce-qu'un codec audio? (et là je vais citer le site officiel), et bien ils servent à assurer le codage et le décodage du son pour sa transmission sur supports numériques. Capables de mettre en oeuvre une grande variété d'algorithmes de compression adaptés aux diverses situations, ils fonctionnent, selon les modèles, sur tous types de réseaux : réseaux téléphoniques commutés analogique et numérique (RTC et RNIS), lignes spécialisées, réseaux mobiles et satellites (notamment Inmarsat), et maintenant les réseaux. Bref, compliqué tout ça, ça demeure surtout une affaire de sondiers qui s'enferment dans les cars régie ou sur les plateaux de télévision. Bref, c'est pas vraiment ma came.

    La vénérable M2000

    • Ce qui m'intéresse davantage, c'est le département d'AETA consacré à l'équipement portable de prise de son. La marque, devenue entretemps AAS (Aeta Audio Systems) s'est jadis faite remarquée via la création de produits très fiables comme la gamme de préamplis Psp ou encore la mixette M2000, très réputée dans le milieu. On a même pu voir naître quelques consoles analogiques (la série Quest), qui brillaient déjà par une construction robuste et une musicalité affirmée.

     Le Psp3

    • C'est cependant avec la Mixy, sortie en 2007, que AAS a jeté un véritable pavé dans la mare... cette mixette est tout simplement devenue une référence en matière de prise de son nomade. Autonomie record, poids plume, conception et ergonomie inédite, alliance intelligente entre section analogique sans compromis et interfaçage numérique de haute qualité, cette toute petite boîte a rapidement rallié à sa cause bon nombre d'adeptes, dont je fais bonne partie.

    Mini-boîte, maxi-son!

    • La section de pré-amplification est tout simplement stupéfiante, un gain maximal de... 90dB... de quoi voir venir! Transparents, bourrés de micro-informations et sans le moindre souffle même à des valeurs de gain élevés, ces préamps de luxe sont les compagnons idéaux des micros statiques réputés, et également un met de premier choix pour tirer la quintessence de micros dynamiques à bobine ou à ruban comme le M88 ou le M160 (mes chouchous j'avoue...) Bref, du matériel qu'on ne change pas tous les 6 mois, et qui taquine sévèrement les gammes équivalentes de la concurrence (mettez un M88 sur une petite Sound Devices, on en reparlera!) A part ça, ni plus ni moins qu'une entrée stéréo pour le monitoring, et des sorties AES, SPDIF cuivre, optique, analogique symétrique, casque... Bref, il y a absolument tout ce qu'il faut, de quoi alimenter du HF, de quoi ne pas avoir mal au dos, de quoi attaquer n'importe quel type d'enregistreur.
     
    Un jour, elle sera mienne, oh oui...

    • Enregistreur... Le mot est lâché! Et si AETA sortait une nouvelle mixette, avec plus d'entrées, intégrant un enregistreur de 2, 4, voire 8 pistes!!!??? Et bien ce sera bientôt chose faite, avec la fameuse 4Minx, dont la conception modulaire est tout à fait inédite dans le domaine de la prise de son nomade. Proposée sous 4 configurations différentes, allant de la mixette seule à l'hybride mixette/enregistreur, la 4Minx reprend ce qui a fait le succès de sa petite soeur, et surenchérit encore dans la connectique et la conception. Conception modulaire je le rappelle, qui permettra de changer la config matérielle si besoin est, par exemple ajouter un module de 2 pistes en enregistrement sera tout à fait possible. Bref, la bête promet énormément.


     La connectique made in 4Minx, copieuse!

    • Mais au final, je m'abstiendrai d'en dire plus, tant les zones de flou sont encore nombreuses quant aux fonctionnalités de l'engin... Mais il est clair que l'entrée de la 4Minx risque de se faire en grande fanfare. Après s'être imposé dans la mixette de reportage, Aeta s'attaque ici à une gamme plus adaptée à la prise de son musicale et à la fiction. Dans ce domaine, son principal concurrent est tout trouvé: Le Nagra 6 !!!


    • Objet de tous les fantasmes, mais non-dénué de défauts, cet enregistreur 8 pistes jouit de préamplis d'excellence, d'un écran magnifique et d'une ergonomie simple et directe, avec la fameuse molette Nagra... Il approche par contre les 7000 euros, nous verrons à l'avenir si ce surcoût par rapport à la 4Minx vaut réellement le détour! La confrontation est de toutes façons inéluctable, et j'ai envie de dire... Allez la France!!!!

    Aeta est une firme qui ne manque pas d'humour, surtout dans le manuel de leurs produits!


    • Mais au final, pourquoi je vous parle de tout ça? Et bien parceque la 4Minx est en première ligne pour le concours de "qui-occupera-le-centre-de-mon-futur-setup-de-tournage", rien que ça!!! Je pense jeter mon dévolu sur la version "mixette seule", que je pourrais ensuite faire évoluer suivant mes besoins en enregistrement... Pour du 2 canaux, mon célèbre petit Sony fera très bien l'affaire. Bref, rendez-vous dans quelques jours... semaines? pour un test complet de la nouvelle bestiole d'Aeta!!!!!

    Le site officiel: http://www.aeta-audio.com/english/index.php

    vendredi 8 avril 2011

    Un Pro Tools tout 9 !!!!

    • Digidesign, c'est un peu comme Apple... Une politique commerciale faite de caprices, de compromis entre marketing grand public et engagement professionnel. Si la marque est devenue incontournable dans le monde du studio pro, c'est grâce à la technologie TDM et ses systèmes Pro Tools HD, puissants, fiables, bref... bétons. Mais à un tarif qui démarre à 11000 euros, que nous restait-il à nous autres, passionnés éclairés ou professionnels fauchés?



    • Et bien, on pouvait avoir Pro Tools LE... à partir de 200 euros. Petit écart de prix donc! Et il nous offrait quoi ce ProTools LE? Bah un bon séquenceur, mais amputé de partout... Pas de gestion des "session data" (OMF, AAF etc...), une limitation du nombre de pistes utilisables, pas de gestion du format mp3, pas de compensation du delay induit par les plugs et le routing interne, pas de Time-Code etc... etc... Bref, pour mixer de la musique, on pouvait s'en sortir, mais en ce qui concerne le son à l'image, ce séquenceur était clairement handicapé. Il demeurait néanmoins une solution, celle du fric! Eh oui, Digidesign, dans son infinie sagesse, a mis au point une série de packages logiciels permettant de récupérer en partie certaines fonctions exclusives à la version HD de son produit phare. DV Tool-kit, Production Tool-kit etc... bref, pour pouvoir importer un fichier OMF, il fallait débourser dans les 700 euros, la belle affaire! Frustré étais-je alors, je bossais sur Pro Tools HD chaque jour sur mon lieu de travail, et j'en étais privé pour les projets personnels que je menais à domicile.

    • On était donc pris au piège entre une version cheap et un version professionnelle, pas d'entre-deux chez Digidesign! Voilà la raison pour laquelle je n'avais jamais acheté Pro Tools, tout simplement parce que je trouvais la politique de Digidesign odieuse, je continuais donc à mixer mes projets personnels sous Nuendo 4, logiciel en forme d'usine à gaz qui contrairement à son concurrent, propose tout ce que l'on peut attendre d'un séquenceur professionnel.


    • Cependant, fin 2010 il s'est vraiment passé un chouette truc pour le moins inespéré. Avid Pro Tools 9, tout simplement... il est désormais possible de travailler avec des sessions comprenant jusqu’à 96 pistes mono/stéréo à 48 kHz (48 à 96 et 24 à 192), 256 bus internes, 128 pistes Aux, 64 pistes d’instruments virtuels et 32 pistes simultanées en enregistrement! Non content d'être débridé, le soft inclut également la gestion des OMFs, du Time-Code, la compensation de delay automatique et la gestion mp3! Quand j'ai lu la news, j'ai vraiment eu du mal à le croire... la mâchoire est tombé encore plus bas lorsque l'annonce officielle stipulait que ProTools supporte à présent le hardware audio MP, ASIO, Core Audio en plus de supporter les interfaces LE d’Avid! Bref, mon projet d'achat s'est fait immédiatement, et c'est désormais chose faite.



    • Le soft seul est proposé pour environ 500/600 euros, un tarif assez aligné sur la concurrence, mais j'ai pu faire une affaire plus intéressante en faisant l'acquisition d'une M-Box 2 mini de l'année dernière, et en lui joignant le crossgrade de Pro Tools LE vers Pro Tools 9, soit un total de 400 euros, moins cher que le logiciel seul! Parfois mieux vaut ne pas chercher à comprendre, et se contenter de faire une bonne affaire non? Le stock de M-Box 2 s'épuise néanmoins, dont pour ceux que ça intéresse, mieux vaut ne pas traîner!



    • Et puisque j'ai une M-Box 2 mini (dont je n'avais même pas prévu l'acquisition en fait), rendons lui hommage en quelques lignes... Des convertisseurs désastreux N/A, donnant l'impression qu'un voile de pâté de foie couvre nos moniteurs... un préamp qui souffle de partout et cerise sur le gâteau, des connectiques asymétriques! Bref, il ne fallait pas en attendre plus de la part de l'entrée de gamme chez Digidesign... Seul le préampli casque tient la route, et le boîtier est bien costaud, à l'épreuve des transports.

    • Heureusement, une carte son, ça se change. J'ai pu essayé mon nouveau séquenceur sur une RME Fireface 400 et une Motu 828mkII, pour le coup le gain en qualité saute aux oreilles... il est même désormais possible de se servir de la carte son interne d'un PC ou d'un Mac, très pratique quand on a un PC portable! Latence très correcte, pas d'incompatibilités ni de problèmes d'horloge à signaler, tout roule! Etant équipé d'un MacBook Pro pour me servir de Pro Tools, je pense lui adjoindre plus tard dans l'année une carte son nomade afin de la trimballer en studio, en tournage, bref... partout où je vais! Le tout avec une qualité sonore au poil. Dans cette catégorie, 2 nouvelles venues risquent de se livrer une guerre sans merci.



    • A ma gauche, la dernière née de chez RME, à ma droite, le nouveau sex-toy de chez Apogee! Toutes deux sont pétries de qualité, seul le nombre d'entrées/sorties diffère. La RME a pour elle le Total Mix, excellent gestionnaire logiciel de la carte, des très bons convertisseurs, ainsi que la gestion des fluxs Midi et Adat. La petite Apogee dispose quant à elle d'une simple configuration 2in/4out, mais propose des convertisseurs basés sur la technologie de leur produit phare "Symphony", de connectiques de très bonne qualité et d'un design réussi. Pour l'heure, je vais bientôt me livrer à un petit comparatif en magasin, nous verrons laquelle sortira victorieuse!

    • Mais revenons à Pro Tools 9. Et en particulier... son installation! L'occasion de livrer mon coup de gueule du jour, et il se dresse face au site officiel d'Avid, qui est une véritable HORREUR!!! Organisé n'importe comment, un moteur de recherche à la rue, des drivers aux dénominations pas claires du tout, ça plante, on tombe sur des pages en japonais... Bref!!! Il m'aura fallu bien de la patience pour finaliser l'installation du soft, entre les "registrations" sur le site d'Avid, mais aussi sur le site d'iLok!!! Eh oui, pour faire tourner Pro Tools, il vous faudra désormais une de ces petites clefs conçues dans le but d'héberger toutes les autorisations de vos logiciels. Impossible d'esquiver, le logiciel vérifie toutes les 5 minutes (de manière transparente je vous rassure) si le dongle est bel et bien présent, sans quoi il vous faudra faire une croix sur votre travail en cours. Petit problème en plus... ça bouffe un port USB, et quand on est sur un Mac 13", c'est précieux, un port usb...


    • Pour le reste, Pro Tools 9 est sans surprise, et c'est tout ce qu'on lui demandait. On y retrouve cette geston intuitive du routing, cette édition performante et surtout cette rapidité d'exécution, que pour ma part je n'ai jamais réussi à retrouver ailleurs. Restent quelques défauts inhérents à ce qu'a toujours été ProTools: pas de bounce offline, un workspace pas hyper réactif, des plugs de qualité très moyenne, et un contrôle assez incomplet envers le domaine du Midi et des instruments virtuels. Par contre, pour le montage/mixage, c'est juste excellent, réactif, simple et professionnel. Pour avoir fait l'impasse sur la 8ème version, je découvre également ce nouveau design et ces nouvelles couleurs, qui rendent le soft bien moins austère qu'auparavant.


    • Bref, j'ai Pro Tools, et ça m'a mis un sacré coup de fouet, de nombreux projets en cours!

    mardi 5 avril 2011

    Sonosax, la captation sans fioritures.

    • J'ai pu essayer récemment un setup de tournage basé sur les systèmes Sonosax, que je ne connaissais que de réputation, laquelle n'a d'ailleurs rien à envier à des marques de prestige comme Nagra. Pour un court-métrage, j'avais besoin de 4 à 6 sources à pré-amplifier, une paire de Neumann, une perche basée sur un Schoeps MK41 et quelques micros HFs. J'ai jeté mon dévolu sur le tandem Sonosax SX42 + miniR82, que j'ai eu l'occasion de louer à un pote.


    Sexy hum?

    • Commençons par la mixette, le premier contact en main est assez radical. l'objet paraît proprement indestructible, le chassis entier est en métal solidement armaturé par une visserie de qualité, les potars sont lourds, les switchs sont durs, bref, c'est du pur Heavy-Metal, et à une époque où bon nombre de produits professionnels semblent fragile et "glossy", ce mélangeur fait figure d'OVNI. Certains trouveront le look et la manipulation un peu rustre, pas très "smooth", pour ma part j'adore, tout respire le sérieux et au moins ça ne ressemble pas à un jouet high-tech. L'essentiel des réglages se situe sur le capot via des systèmes crantés très solides, on n'y voit d'ailleurs pas la moindre ouverture/interstice susceptible d'interférer avec la circuiterie interne, ce truc semble vraiment conçu pour résister à une pluie tropicale en plein hiver nucléaire. Ci-dessous le shéma correspondant:

    • Les étages de gain des 4 voies se font via 3 niveaux différents, que l'on affine ensuite avec les potars en façade, un choix tout à fait judicieux puisqu'il permet un maximum de précision pour la gestion des sources en direct. Pour le reste, on prend très vite ses marques tant l'ensemble des fonctions est limpide. 48V, panoramiques, link des sources, oscillo interne, atténuateurs, limiteurs, filtre passe-haut 80/120Hz... On est en terrain connu, et rien ne manque.
    La façade suit les mêmes normes de qualité, avec des commandes claires et complètes. Les Vu-mètres sont très agréables et réactifs, et le tout s'illumine de LEDs du meilleur effet dés qu'on est plongés en des lieux plus obscurs. Dommage cependant que le niveau casque soit cranté, de même pour le choix du solo-monitoring, dont la commande est un peu dure, et par conséquent pas assez directe. les potars sont assez atypiques dans leur design, tout aussi métallique que le reste, ce sera surtout une question d'habitude pour certains, mais la précision est de mise en toute situation. A noter que la gestion du matriçage MS est bel et bien présente. Pour le reste, l'autonomie n'est malheureusement pas très élevée (l'appareil commence à afficher le poids des ans à ce niveau) et l'ensemble demeure relativement lourd une fois la batterie en place (le prix à payer pour avoir du costaud!) Les connectiques quant à elle (dont les indispensables direct-out), ne souffrent d'aucun défauts, les embases sont solides et inspirent durabilité et confiance.


    • Cette mixette, qui date déjà de 2001, fût également une des premières à bénéficier de l'implémentation de sorties numériques, via un module optionnel qui s'insère au fond du boitier. On bénéficie alors de sorties au format AES, via une connectique propriétaire, et d'une sortie au format Toslink, bien utile pour y câbler un enregistreur de poche avec une entrée numérique sur mini-jack par exemple (allez au hasard, le PCM-D50!) Bref, cela ajoute encore à la versatilité de l'appareil, qui peut très bien se loger dans votre petit sac de preneur de son. Pour avoir fait quelques sorties "chasse aux sons" en ville avec le SX42 et mon petit Sony en bandoulière, c'était franchement agréable.
    • A cet effet, Sonosax a donc créé le compagnon idéal de cette mixette, à savoir le mini R82. Appareil épatant à tout point de vue, il s'agit ni plus ni moins d'un enregistreur professionnel pouvant aller jusqu'à 8 pistes, et tenant dans la paume de la main! il intègre de plus 2 préamplis de grande qualité, commandés par les 2 petits potars en haut de l'appareil (qu'il est malheureusement impossible de linker d'ailleurs). Le câblage en sortie de la SX42 est des plus simples, il suffit de regrouper les 4 sorties AES et de ficher le tout via le câble propriétaire. Les paramètres de l'enregistreur sont très complet, et demandent un petit temps d'adaptation car tout se fait via 2 boutons. Routing interne exhaustif, niveaux de référence, niveaux line/mic, multi-formats jusqu'à 24bits/96kHz, arborescence des dossiers et renommage des fichiers... il ne manque rien au setup, et une fois le tout paramétré, il est bien évidemment possible de sauvegarder le moindre de ses réglages. Et, petit détail qui tue, ce petit appareil gère également le Time-Code! Il est possible d'en générer, ou de l'asservir à n'importe quel type d'appareil pouvant en générer. Là encore, c'est du top niveau.

      • Pour mon utilisation, j'ai construis mon patch de cette manière:
      -pistes 1&2: couple stéréo branchés sur les préamplis du miniR.
      -pistes 3&4: sortie "main" de la mixette via l'entrée ligne.
      -pistes 5 à 8 : sorties directes de la mixette en AES (perche + 3 HFs)

      • L'ensemble a parfaitement fonctionné, l'horloge numérique est stable comme un roc, le fait de pouvoir renommer et organiser chaque scène est très pratique, et le monitoring en interne est très intuitif. Et surtout, cet encombrement minimal, l'enregistreur en main 40 gigas sous le coude, et roulez jeunesse!


      • Au niveau des sonorités, ce duo d'appareils flirte avec l'excellence, tout simplement. Les préamplis du SX42 sont exceptionnels, ils ne soufflent absolument pas et révèlent au mieux les qualités des micros qui leur sont associés. Le spectre est d'une droiture totale, et riche de micro-informations, avec notamment un bas-medium parfaitement défini... Utilisés avec un Neumann KM184, un Schoeps MK4 ou encore un très bon micro dynamique comme le Beyer M88, ces préamplis jouent clairement dans la cour des plus grands, et ne laisseront rien passer. La paire présente sur le MiniR82 n'a pas à rougir face à ce quatuor impérial, ils sont juste moins pratiques en ce qui concerne l'étage du gain, mieux vaut trouver une valeur moyenne en fonction de la situation et ne plus y toucher. La section des filtres est redoutable, la position 120Hz est franchement confortable par vent moyen, et assure une captation qui, sans le moindre traitement abrupte, s'imposera sans difficulté lors du mixage. 

       
       La roulante de fortune, et Pierre à la perche!
      • Quant à l'enregistreur, c'est tout simplement la transparence même, aucun bruit ajouté, aucune altération, ceci est évidemment vérifiable en choisissant la source de son monitoring. Ce petit appareil s'oublie très vite, et on reste concentré sur l'essentiel: le son, les niveaux. En parlant de ça, il faudra bien évoquer le seul défaut du MiniR. A vrai dire, c'est également son point fort! bah oui, il est petit... donc la modulation se fait un peu à la loupe, les peak-mètres ne mentent pas, mais ils ne font clairement pas le poids en terme de précision par rapport à des enregistreurs de taille plus noble. Pour palier à ces petites incertitudes, il existe heureusement toute une batterie de limiteurs qui travaillent parfaitement bien, transparents et tolérants.

      • Bref, j'ai l'air tout paumé sur cette photo, mais en vérité j'ai vraiment pris mon pied à triturer de A à Z ce tandem gagnant! Une solution pratique, peu encombrante, munie de 6 préamplis et de 8 pistes en enregistrement. Alors certes, désormais des appareils comme le Nagra6 ou la très récente 4Minx de chez AETA offrent le même setup dans un seul et unique appareil. Ces solutions demeurent bien entendu excellentes, mais également moins exotiques :)

      • Un tandem que j'ai donc adopté pour les court-métrages, mais également un tandem dont le prix demeure tout à fait élitiste. A sa sortie, le MiniR 82 était tarifé à 6500 euros... Et la mixette était au dessus des 5000. Naturellement, il s'agit d'outils de travail que l'on peut garder toute une vie, mais je pense qu'il existe désormais des solutions tout aussi performantes mais plus abordables, plus "actuelles" dirons-nous. En tout cas, pour la location, moi je re-signe direct. Du lourd, du suisse, de l'excellente, Sonosax! A surveiller de près sur le marché de l'occasion.

      • Plus d'informations:
      -l'histoire de la marque Sonosax
      -Fiche Technique SX42
      -Fiche Technique MiniR82

      lundi 4 avril 2011

      Rainbow : Rising (1976)

      Bah oui enfin! Le son, c'est aussi l'écoute! Ainsi, je vais saupoudrer ces pages de quelques chroniques de mes disques de chevet, ce genre d'album qui marquent une vie entière et qu'on finit par racheter un jour tellement on les a usés. On commence en fanfare avec le fils prodige du Hard Rock!


      01 - Tarot Woman
      02 - Run with the Wolf
      03 - Starstruck
      04 - Do You Close Your Eyes
      05 - Stargazer
      06 - A Light in the Black

      Pays : Angleterre
      Label : Polydor

      • Ritchie Blackmore, je crois qu'on peut se dispenser de rappeler le parcours du mec, on se contentera de le présenter comme pilier du Rock psychédélique, et auteur de soli rémunérateurs parmi les plus mémorables de l'histoire de la six cordes. L'envie de créer Rainbow s'est précipitée, et tout est allé très vite. Un premier album déjà excellent, vite fait bien fait qui laissait présager de superbes choses pour l'avenir, suite à quoi l'équipage quitte le navire et demeurent deux naufragés: Dio & Blackmore. Des heures sombres qui rendent le miracle d'autant plus éclatant, car ouais, ce deuxième album et son nouveau line-up, c'est un truc vraiment énorme, le témoignage d'un groupe qui a atteint l'idéal du Rock en toute humilité et avec une classe incroyable. Très attachés au monde de l'imaginaire, du médiéval et de la fantaisie, le père Blackmore et son petit acolyte s'attèlent à la composition d'un Rock dont les spectres colorés convergent en un foyer de lumière ardente, un Rock au plus proche des cieux. Rising!
      • Six titres, mais un aboutissement de tous les instants. Tarot Woman la percutante entre en scène et d'emblée l'écoute attentive confine à l'émerveillement, une rythmique de fer emportée par une majesté de synthétiseurs, de leads, de lyrisme et d'émotion. Ni vice ni langue de serpent, juste du charme et de l'ardeur, Rainbow scintille de toute part et élève son Hard Rock d'héritier intègre vers des lieux où nul groupe de cette caste rythmique ne s'était alors aventuré, sur des terres de magie, de lumière blanche et de foudre divine. Et il pleut des notes, des milliers de couleurs et de textures illustrées par des instruments idéalement mis à contribution et manoeuvrés par des alchimistes de la grammaire musicale. Les claviers sont au coeur du propos, et nous prouvent à quel point ce type d'instrument peut se révéler merveilleux... Nappes granuleuses de modulaires et cavalcades mouvantes de psychédélisme, les circuits du superbe Tony Carey explosent de toute part et s'improvisent duellistes exemplaires face aux guitares de Ritchie dans des joutes telles qu'on puisse y discerner quelques inoubliables étincelles. Des guitares qui ne sont pas en reste, d'une exceptionnelle inspiration qui s'affranchit avec une joie non feinte des carcans rythmiques du Deep Purple, enfantant avec une agilité féline des pans mélodiques remarquables, d'une émotion et d'une technicité qui coupent la chique. La rythmique quant à elle va tout droit au panthéon du groove, que ce soit dans l'épreuve de force ou dans la finesse, parfois ça mouline sévère tandis que cavalent les toms de l'immense Powell, que tout s'emballe et que rien ne s'effondre, que tout s'élève haut dans le ciel. Comme jamais dans l'histoire du Rock, on se fait littéralement emporter.
      • Sur ce quatuor d'orfèvres magiciens plane, incontournable, la voix de l'air, de la terre et du feu... Dio, touché par la grâce la plus infinie, nous offre généreusement une prestation inoubliable de puissance, de justesse et d'humilité, beau, lyrique et charmeur à en chialer, un vrai Dieu Star du Rock. Un quintette, une formule magique de talent qui nous lance les plus envoûtants sortilèges, de choeurs et de notes, de superbes guitares, de delays magiques et de réverbérations étincelantes, d'harmonies éclatantes, de frappes acoustiques superbes. Rien de surproduit, rien de surpuissant, juste une authenticité de tous les instants inscrites sur bandes. Et sonnent les hymnes de puissance et de lumière, "Run with the Wolf", d'un Hard FM hargneux, sombre, lyrique et émouvant, marque de fabrique du futur projet personnel de Ronnie... "Startruck", son Rock N Roll élancé et son refrain indélébile, putain que ce titre est booooonnnnn, d'une prestance totale!!!! "Do you close your Eyes" et ses mimiques de Glam Rock superbement inspirées, Clap Clap, choeurs magiques et hop t'es amoureux. Une face A de tubes aussi intelligents qu'imparables donc. Mais "Stargazer", c'est une autre histoire de 8 minutes, une histoire superbement écrite, d'hommes ayant payé le prix fort pour avoir tenté d'atteindre l'idéal, une histoire d'hommes qui souffrent, qui rêvent... Que dire? Les frissons sont là, symptomatiques, et accompagnent chaque mesure de cette épopée magnifique et symphonique, d'un Rock orchestral dramatique qui s'incarne ici dans un des titres les plus enchanteurs de tous les temps, où Dio touche réellement du doigt les étoiles, pour un final complètement bouleversant d'émotions. Ce titre, j'en meurs, j'en jouis, j'en rêve, j'en chiale de bonheur, c'est EPIQUE, IMMENSE, INTENSE!!!!!
      • S'achevant par un moulinet rythmique de Hard Rock exemplaire et d'improvisations riches en sensations, A Light in the Black reprend la trame scénaristique du titre précédent pour s'achever sur une superbe échappée de joie où ne subsiste plus la moindre parcelle de doute, ne demeure que l'éclat d'un avenir radieux. Voilà, l'oeuvre est complète, d'une créativité abondante et d'une écriture qui explose volontiers les frontières émotionnelles de la musique Rock. C'est incroyable à quel point ce skeud peut mettre d'excellente humeur, une vraie thérapie! Le poing levé vers les cieux, Rainbow est phénoménal, son chef d'oeuvre présent incarne un idéal de la musique des années 70, une musique magique, une production d'or et une personnalité immense. Véritable fantasme de musicien, machine à rêve et usine à tubes fondatrice, voici sans doute, messieurs, l'un des plus bel album qui puisse entrer en votre possession. Un pilier immense de la musique Métal, un trésor à chérir, à transmettre, et dont l'amour se cultivera encore sur bien des générations.

      Central Station: comme son nom l'indique!

      • Le Presonus Central Station est un contrôleur de monitoring, il permet de greffer à sa station numérique l'équivalent d'une section master de console analogique, son rôle premier est de réunir dans un rack plusieurs entrées et sorties afin de jongler confortablement de l'une à l'autre, et d'oublier des séances de câblage laborieuses.

      • Les caractéristiques:

      • Trajet passif du signal – aucun ampli opérationnel ou circuit intégré utilisé dans le trajet du signal
      • Cinq entrées stéréo (2 numériques et 3 analogiques)
      • Convertisseur N/A 24-Bits/192 kHz (plage dynamique >117 dB) par SPDIF et TOSLINK
      • Trois groupes de sorties pour moniteurs ; avec réglage de niveau pour chaque groupe
      • Micro d’ordre avec volume de niveau d’affectation aux sorties casque et Cue
      • Double afficheur de niveau de précision à Leds 30-segments
      • Deux connecteurs casque en façade avec réglages de volume séparés
      • Sorties stéréo MAIN et CUE avec sources indépendantes
      • Télécommande optionnelle de console avec entrée, sortie, circuit d’ordre et volume


      • J'utilise ce contrôleur depuis 3 ans, et j'avoue que j'aurais désormais du mal à faire sans. C'est un appareil réellement bien pensé, hyper simple d'utilisation et qui s'oublie très vite. Il permet à la fois une facilité de routing évidente et un gain non-négligeable de qualité d'écoute, le fait de sortir de sa carte son à 0dB amoindrit les calculs, mais sans tomber dans la branlette mathématique, mes oreilles ont noté un gain de définition sonore, encore plus évident dans le bas du spectre, qui m'est apparu mieux défini dés la première écoute. Qu'on ne vienne pas dire que c'est psychologique, j'ai trituré ce rack dans tous les sens et je suis formel là-dessus, on y gagne en patate et en définition. Si ce constat peut différer suivant la qualité des enceintes, il est par contre imparable au niveau des préamplis casque, d'une tenue excellente, bien supérieur à ceux qu'on peut trouver sur des cartes Motu par exemple.




      • Autre atout très important, rien n'est coloré. L'électronique interne est très bien gérée, avec des composants de qualité et surtout une isolation entre circuits qu'on ne peut prendre en défaut. On écoute réellement ses moniteurs et rien d'autre... Je pense notamment à un Mackie Big Knob, qui m'avait sérieusement perturbé lorsque je l'avais essayé sur des BM6A (enceintes que je connais sur le bout des doigts), le medium semblait souffrir d'un je-ne-sais-quoi de brouillon, très bizarre... Mais ce n'est pas le même prix. Dernier avantage: le convertisseur interne, d'excellente facture, il est impossible de faire la différence entre celui-ci et la section "main out" d'une RME, c'est du très bon boulot, avec la possibilité d'y brancher 2 interfaces, toslink & spdif, ce qui ajoute encore à la versatilité de l'appareil.

      Ici la télécommande pour les feignasses.



      • En bref, Presonus, marque qui je l'avoue ne m'a jamais fait une grande impression, ne s'est pas foutu de ses clients avec ce très bon rack, qui s'affiche désormais à 500 euros, un excellent rapport qualité-prix. J'y branche 2, voire 3 paires d'écoutes, ma sortie de carte son, un peak-mètre analogique, ma platine CD broadcast, deux synthés, mon enregistreur portable, ma sortie PC "multimédia", et il reste encore de la place! Pour mixer c'est du bonheur, on peut comparer son travail avec une ou deux sources de référence, tout en jonglant avec ses monitors, une réelle valeur ajoutée pour ne pas être surpris sur d'autres écoutes. Il existe très peu de modèle équivalent en matière de connectique, mais il existe mieux au niveau de la qualité du son, mais ça se paye 3 à 5 fois plus cher, et ce n'est justifié qu'en cas de présence d'enceintes très haut de gamme. A mon sens, le meilleur de sa catégorie.


      • Les +
      -connectique ultra-fournie, et assez solide.
      -section casque ultra-complète.
      -des convertisseurs très corrects et qui dépannent bien.
      -le format rack
      -une réelle valeur ajoutée pour la qualité de diffusion et la finition des mixages.
      -une électronique bien pensée qui ne colore rien du tout.
      -Alimentation déportée, adieu parasites!

      • Les -
      -Des embases XLR sont toujours plus rassurantes, mais le prix et l'encombrement en auraient pris un coup.
      -une section peak-mètre à Led sympa, mais très anecdotique en terme de précision, mieux vaut aller chez RTW.
      -Des potars solides, mais qui peuvent s'encrasser avec les ans, prévoir nettoyage interne au coton-tige...
      -le potar de niveau principal aurait gagné à être plus gros, on est loin de chez SPL à ce point de vue.

      dimanche 3 avril 2011

      Le cheval de l'Everest

      • Puisqu'il est des documentaires qui sortent du lot, je vous en ai sélectionné un en particulier, sur lequel j'ai pu assurer le montage et le mixage sonore. Réalisé par Bernard Germain et produit par MC4, "le cheval de l'Everest" connaît un beau parcours en festivals, Prix spécial du Jury au festival EXPLORIMAGES 2009 à Nice et en décembre 2009, le Premier Prix du Film Documentaire dans la catégorie « Vie des Hommes » au 26ème Festival International du Film de Montagne d’Autrans. Il sera diffusé également au festival "chevaux du monde" dans les prochaines semaines, et s'est également exporté à l'étranger.



      • Sujet  :
      Gurmen, un jeune guide sherpa, veut se reconvertir à la suite d’une tragique expédition qui a coûté la vie à son frère, pour cela Gurmen s’est mis en tête d’acheter un cheval pour le louer. La recherche de l’animal est une folle aventure et son arrivée dans le village himalayen surprend et bouleverse les habitudes. Destinée à transporter les touristes jusqu’au camp de base de l’Everest, la jument « Karma » a le sabot agile sur les sentes escarpées et elle devrait faire la fortune de « Gurmen » son propriétaire astucieux et avisé … A moins que rien ne se passe comme prévu….

      • J'ai adoré bosser sur ce film, l'intégralité des prises de son a été faite sur le terrain, avec les moyens du bord, pour un cachet très authentique, surtout en ce qui concerne les ambiances de rue et la musique. Le mixage en lui-même fait appel à une dynamique importante, ce qui fait beaucoup de bien en des temps où tous les programmes sont compressés outrageusement. Les musiques sont superbes, et apportent beaucoup à la mystique du récit, qui fait la part belle aux croyances et aux moeurs spirituelles des sherpas. Un récit narré par l'inénarrable Pierre Alain de Garrigues, dont la voix est familière aux spectateurs des guignols de l'info (entre beaucoup d'autres!)





      • En bref, un voyage spirituel qui invite à la découverte et à l'évasion. Des projets comme ça, on voudrait en voir tous les jours!
      Plus d'infos sur le film à cette adresse :
      http://bernard-germain.com/everest.html

      Concernant le festival "chevaux du monde", ça se passe ici :  http://www.leschevauxdumonde.com/

      Sony PCM D50, enregistreur de poche premium

      • Pour la chasse aux sons, j'ai longtemps cherché l'enregistreur idéal, permettant de dégainer vite, et d'avoir une qualité de captation acceptable sans encombrement. J'ai jeté mon dévolu sur ce petit Sony, acheté aux USA il y a maintenant quelques mois. Allez hop, on passe le truc à la loupe!




      • Allure générale de l'appareil: Il est superbe, de très bonne qualité, solidement armaturé en métal, il impose d'emblée le sérieux et fait tout sauf jouet. Les boutons répondent bien, la molette de gain est excellente avec une ouverture avant/arrière permettant de manipuler la chose aisément avec une main ou l'autre. l'écran fait bien son boulot, les connecteurs sont solides et l'accés aux différentes fonctions se fait le plus naturellement du monde.

      • Utilisation: Il ne faut pas plus de 20 minutes pour faire le tour du menu, c'est simple et direct, on a droit à quelques options bien utiles, notamment la fonction "divide" qui sépare les fichiers à la volée, le pré-buffer d'enregistrement allant jusqu'à 5 secondes, permettant de ne rien louper, le limiteur qui encaisse incroyablement bien, tout en transparence, le filtre coupe-bas 75 ou 150Hz, le rétro-éclairage désactivable etc... Les Peak-mètres sont réactifs et ne mentent pas. Bref, c'est 100% fiable, et on oublie vite l'appareil pour ne plus se concentrer que sur ce que l'on écoute. Dommage qu'il soit impossible de renommer les fichiers, mais pour la chasse aux sons, rien ne vaut un petit calepin ou mieux, une annonce voix en début de prise. Le dérushage se fait ensuite dans le séquenceur de manière très rapide, bref ça ne me dérange pas, d'autant que l'arborescence des dossiers permet de trier tout ça comme il faut.

      • Les micros: honnêtement j'ai pris une claque lors de mes premiers essais, je me doutais que la paire était au dessus de la concurrence, mais faut avouer que ces micros sont d'une qualité assez dingue pour un enregistreur de poche. Ils sont extra-sensibles dans les aigus, et se révèlent redoutables en terme de précision, même si le couple XY a ses limites, mieux vaut bien évaluer la distance par rapport à la source. Mais dans la plupart des applications, c'est tout simplement bluffant. La position XY est largement applicable à la plupart des captations, tandis que la disposition mono est très efficace pour enregistrer des sons seuls, une petite sommation dans le séquenceur et hop! La position en 120 degrés s'apparente à un pseudo couple ORTF, très bon lorsque l'angle utile de captation s'élargit, c'est une position à privilégier sur les larges ensembles musicaux ou les prises d'ambiance, bien que là, ça ne remplacera jamais un vrai couple. Côté spectre, on a un aigu très détaillé, un medium qui paraît du coup un peu en retrait, mais une capacité à encaisser du grave assez étonnante.

      • Connectique/évolutivité: j'ai choisi ce modèle car il permet de s'adapter à beaucoup d'applications, son entrée optique notamment, permet de lui câbler n'importe quoi au cul, notamment une mixette haut de gamme comme l'AETA mixy. Autant dire qu'avec une paire de Schoeps MK4, ça le fait grave... le D50 se fait alors enregistreur pur et dur, et il le fait à la perfection, pas un pet de bruit, une horloge stable comme le roc, et des enregistrements en 24/96 de toute beauté. Il me sert aussi de baladeur de luxe, et la qualité du préampli casque lui donne des allures d'appareil haute fidélité... j'ai testé récemment "le sacre du pintemps" de Stravinski au casque, j'en revenais pas! Craquements de plancher, marteaux des flûtes traversières, grincements et cordes pincées, hallucinant de détails! Des choses que je n'avais jamais relevé sur ma paire de triangle! S'il n'y a pas d'alim' 48V, ça ne me pose pas vraiment problème, je préfère confier ce genre de boulot à des appareils dédiés et professionnels, honnêtement, brancher un couple de Neumann sur un H4n est un non-sens selon moi, ce n'est ni adapté, ni cohérent dans la qualité. J'utilise donc un AT 8022 que je câble avec l'adaptateur XLR5pin/mini-jack, et le résultat est très satisfaisant, on gagne en richesse de mediums et surtout en maniabilité, rien ne remplace une bonne vieille suspension pour la chasse au son!


      • Les accessoires:
      -Bonnette Sony très correcte, rien à envier aux modèles équivalents de chez Rycote.
      -Télécommande: indispensable lorsqu'on utilise les micros embarqués, ce n'est cependant qu'un bout de plastique tarifé à plus de 50 euros, il devrait être fourni avec l'appareil!!!!!
      -housse sony: solid case imitation cuir, rien à dire, ça fait bien son boulot, dommage qu'on ne puisse pas y mettre plus que l'enregistreur seul!
      -trépied/tripod Sony: j'ai pu l'avoir pour une bouchée de pain, mais n'importe quel tripod d'appareil photo fera l'affaire, l'avantage de celui-ci est qu'il peut faire office de poignée pour utiliser le D50 en configuration "pistolet", pratique commetout. un petit adaptateur de filetage et il se transforme en petit pied de micro d'appoint, pratique.


      Il est mignon comme ça non? :)


      • Par rapport aux autres modèles: le jour et la nuit, c'est pas compliqué, j'ai pu longuement essayer le ZoomH4n et le tascam dr100. L'élément de comparaison le plus flagrant est l'écoute, tout simplement, la sortie casque est10 fois meilleure sur le Sony, plus de détails, plus de patate, pas de souffle. Les micros intégrés du H4 sont corrects, mais les préamplis sont horribles, à peine poussés à mi-course ils délivrent un souffle franchement désagréable. H4 habillé de plastique qui plus est, moins lourd, moins costaud, moins sérieux. Le DR100 est au dessus je trouve, mais là encore les convertisseurs et préamplis ne sont pas à la hauteur, dommage car niveau qualité et ergonomie c'est franchement un bon appareil. Le nouveau Sony, le M10, est très bon, mais ne joue pas dans la même catégorie que son grand frère, dont la marque a apparemment arrêté la production, ce qui est incompréhensible!!!!

      • Rapport qualité-prix: Avec les accessoires (et un micro externe!), c'est un investissement conséquent. Pour ma part je l'ai eu aux states pour 429 dollars, ce qui est franchement une bonne affaire, idem pour les accessoires, moins chers que chez Thomann. Honnêtement, je ne conseillerai pas de prendre le risque avec d'autre appareils, ce D50 vous réclamera peut-être une ou deux centaines d'euros supplémentaires par rapport à un H4, mais en aucun cas vous ne serez déçu.

      • Pour moi un outil proche de la perfection. Bientôt quelques enregistrements en ligne!

      Quelques mixages musicaux.

      Ci-dessous quelques travaux plus ou moins récents, faits pour la plupart avec mon propre matos et un budget coloss... euh non, pas de budget.

      • Nemesia : Satan's Rave - Electro/Metal





      • Tator : Walk on the Water - Reggae/Folk





        • Psychetique : Mongole Fière - Pop... bizarre :) 





        Focal CMS 40, petites boites de référence.

        • J'avais envie de nouvelles petites enceintes pour mes mixages, beaucoup de contenu TV/cinéma et un peu de musique (folk, orchestral, indus). J'ai tout d'abord été attiré par le prestige de la marque, Focal ayant toujours été un acteur solide et innovant du monde acoustique. De plus, elles sont solides (lourdes!), bien conçues au niveau de la connectique, facilement transportables, très peu sujettes aux problèmes d'acoustique de salle, et on retrouve même des accessoires comme des plots réglables, un sac de transport (que le vendeur peut vous offrir héhé), un support en caoutchouc pour l'isolation solide, des grilles de protection et la possibilité de les visser sur des pieds de micro. D'emblée, cela impose le sérieux. Et quand on regarde sur le papier, tout force le respect: THD, fréquence, filtrage etc... la gamme complète est techniquement au poil.




        • L'élément qui fait toute la différence, c'est la courbe de fréquence! La voilà la clef du succès! ENFIN une enceinte qui ne ment pas, qui ne masque pas ses défauts sous de vils subterfuges de labyrinthe acoustique, de bass reflex gonflé ou de flatteries en tout genre. Elles sont parfaitement DROITES, ça saute aux oreilles, et ça se vérifie avec un micro/logiciel de mesure.


        • Jusqu'à 300Hz, il n'y a pas de magie, la taille du woofer ne permet pas d'excentricités, on a un Low cut très pentu de 65 à 60Hz. Mais le bas-medium demeure d'une tenue exemplaire, si on a pas l'impact et la définition qui sont réservés aux gammes 50 et 65, au niveau de la fréquence, ça ne bouge pas et c'est tant mieux. Le tout est solidement défini, même si je n'aurai pas été contre un HP plus large de 1 ou 2cm.
        • La plage 300Hz/3kHz renvoie la concurrence à des années-lumière, c'est tout simplement stupéfiant de précision et de fidélité. Faites entrer une grosse paire de guitares saturées et vous verrez... des micro-détails à la pelle... Une vérité de son complètement intolérante par rapport à vos mixages, et même aux CDs du commerce, si une musique agressive entre là-dedans, elle sonnera VRAIMENT agressive. En tout cas, c'est tout simplement parfait.
        • A partir de 3kHz, là aussi c'est du premium. Là où les autres constructeurs font du shelving décomplexé, les Focal ne bougent pas, ça reste droit et ça fourmille de détails. Aucune fatigue liée à l'écoute, aucune tromperie, l'aigu que vous entendez là-dessus, si vous le dosez en gardant à l'esprit cette neutralité, il fera des merveilles sur n'importe quelle autre écoute.



        • Au niveau de la dynamique et de l'image stéréo, c'est là-aussi du haut niveau, un ouvrage de référence comme la 5ème symphonie de Mahler s'exprime librement, allant du chuchotement à la démesure sans être freinée. Pincement de cordes, marteaux de flûtes, grincements des chaises... Rien ne trompe, on écoute réellement ce qui a été enregistré, les défauts y compris. J'vous raconte pas le nombre de CDs que j'ai redécouvert !!!!
        • Je les utilise depuis 3 mois maintenant, elles ont remplacé mon ancestrale paire de Genelec 1029A, qui si elles occuperont toujours une place dans ma cabine (je les connais par coeur), sont reléguées au rang de vieilleries... et de nombreuses écoutes comparatives dans les magasins de la capitale se sont révélées intraitables quant à la supériorité de ces modèles comparé aux autre gammes de tarif équivalent. (bon, après, ça ne remplacera jamais une paire de PMC, soyons réaliste hein...)


        • Bref, quel que soit le modèle, les CMS l'emportent haut la main, suivant bien entendu mes critères de sélection, à savoir une tenue en fréquence irréprochable et un bon réglage du bass-reflex. Le comparatif est très sévère d'ailleurs, passer sur du CMS, c'est oublier des années d'écoutes sur des enceintes sensées être "Monitoring", mais qui se contente souvent d'un ersatz de filtre loudness pour en mettre pleins les yeux et les tympans. Au début, ça choque inévitablement, surtout sur des sources agressives métal/électro, parfois la saturation vous saute à la gueule, les coups de caisse claire sont pétées d'harmoniques désagréables... Mais on ne nous ment pas, à aucun moment.

        • Bref, ces enceintes m'ont fait faire un bon en avant, le traitement des voix est redoutable, les EQs s'affinent, les compresseurs se montrent moins grossiers. Pour du son à l'image, c'est tout simplement mortel, ma nouvelle référence personnelle, si ça sonne là-dessus, aucune surprise ailleurs, c'est aussi simple que ça. Pour la musique, tout dépendra de celui qui se trouve devant, beaucoup de gens aiment bosser sur des musiques modernes avec des enceintes plus flatteuses, plus "musicales" en fait, peut-être que pour eux la gamme de chez ADAM serait à conseiller... bien que les CMS40 réglées avec le high-shelving sur +2dB sont franchement agréables, très naturelles, mêmes les petits EQs internes déchirent leur maman!




        • Pour ma part, j'ai eu un paquet d'enceintes (dynaudio, genelec, fostex, yamaha...) et ces petites nouvelles (les moins chèresdu lot!!!) sont les premières à me fournir un indice de satisfaction de 100%, des enceintes qui font progresser le travail, puisqu'il s'agit bien de ça finalement, un véritable outil de travail. Couplée à mes Fostex (plus typées "hifi"), je tiens là une config qui ne me procure plus la moindre surprise.

        • 10/10, rapport qualité-prix au top. Ecoutez, et vous verrez!

        Composition : Monstre



        • Pour inaugurer ces pages, voici une petite création, sobrement intitulée "Monstre", cette dernière est inspirée des écrits de H.P. Lovecraft, dont les écrits fantastiques, en particulier les mythes de Cthulhu, se prêtent particulièrement à des illustrations sonores dantesques et suffocantes.


        • La narration en anglais est extraite d'une vieille diffusion de la BBC, et que j'ai récupéré sur un 78 tours digitalisé en numérique, il s'agit très logiquement de "L'appel de Cthulhu", en particulier son chapitre dernier, où apparaît le fameux démon des temps anciens à la face d'une humanité désemparée.



        • Ce titre a été écrit en 2008, et récemment sorti des fonds de tiroir pour une restauration en bonne et due forme. Il a été entièrement composé via des instruments virtuels, et habillé de samples, dont j'ai pour la plupart assuré la prise de son. Marteaux, percussions, divers métaux...

        Vos avis sont la bienvenue!

        vendredi 1 avril 2011

        Bienvenue!

        Voilà, je crée un blog. Pourquoi maintenant? Franchement, je ne sais pas. Peut-être avais-je du mépris envers une forme de média qui gravitait principalement autour d'une sphère adolescente dont les fautes d'orthographe dilatent les pupilles. Ou sans doute étais-je occupé à faire autre chose.

        Mais j'en ai lu, des blogs... et j'ai été parfois très agréablement surpris devant la ferveur que déploient certains à partager leur univers, leur passion. Ainsi, pourquoi pas moi? Seul, noyé dans la blogosphère immense, je déverserai dès aujourd'hui mes précieuses investigations personnelles, que ce soit dans les domaines de mon travail ou de mes loisirs. Partageur de mon état, vous trouverez ici mes créations et mes chroniques, qui s'adressent avant tout aux gens de mon milieu, à savoir l'audiovisuel. En grande partie dédiés au son et aux techniques lui étant associés, ces écrits ont pour unique but le partage, de connaissances et d'expériences.
         


        Et puisqu'il faut bien en arriver là, laissez-moi me présenter. Max, 27 ans, ingénieur du son avec 5 ans de métier, natif du nord de la france et désormais résident en région parisienne. J'ai fait mes études à l'université de Valenciennes, puis à l'institut SAE de Bruxelles. Assez touche à tout, j'ai pu faire mes armes en studio, en théâtre, en live, et en son à l'image, domaine dans lequel je suis désormais spécialisé. Fictions, documentaires (une bonne centaine), musique, sound-design, tournage et prise de son, j'ai la chance d'officier dans un métier qui me passionne, et qui occupe le plus clair de mon temps. Je suis également un accroc du cinéma, et j'attache également beaucoup d'intérêt à la bande dessinée, au dessin, à l'art en général, mais surtout à la musique, sans laquelle je deviendrais vraisemblablement fou.

        Je vous souhaite la bienvenue à tous, les sondiers et les autres!